Compagnie GRIM
PEUR !?
Création 2024 autour de la thématique de la peur
Contes & Musique
NOTES D’INTENTION RECIT & PAROLE :
La peur s’est incarnée comme l’une des composantes intemporelles de nos civilisations successives, elle est aussi l’un de ses principaux ressorts, poussant l’individu à surpasser ses réflexes primaires, à contenir et à juguler son angoisse. En modifiant fortement le rapport entretenu avec l’horreur, la peur façonne l’homme de demain.
Extrait - La peur spectacle, Richard Raczynski
La peur de l'autre, l'étranger, l'inconnu, le différent, le bizarre, le surnaturel ou le trop naturel.
Un spectacle autour de la peur dédié à un public adolescent et adulte.
MUSIQUE :
Après plusieurs spectacles accompagnés par la guitare classique, l'envie d'étendre le répertoire sonore et musical nous a emmené vers un instrument numérique : Le " Joué Play ". Fabriqué en France, ce nouvel instrument est à la fois un contrôleur midi et un loopeur, qui permet de jouer en live et de choisir différents instruments répartis sur plusieurs pads interchangeables. Cet instrument nous permettra de composer un univers sonore plus élargi en lien avec le thème de la peur. Un des objectifs serai de mêler cet instrument numérique et d'autres plus traditionnels comme la guitare ou le mélodica.
ECRITURE & REGARD EXTERIEUR :
La peur est une émotion, elle est causée par la perception d’un danger. Elle permet notre survie. Elle se manifeste chez tous les animaux face à une situation menaçante. Mais le danger peut être réel ou imaginaire.
C’est là où l’histoire commence...
ÉCRITURE ET ORALITÉ :
Quand un conteur ou une conteuse prend note d’une structure, d’une intention, d’une intonation, de trouvailles, est-il ou elle en train d’écrire ? Et quand il ou elle raconte, où se cache cette partition invisible ?
Quand un auteur ou une autrice écrit, n’arrive-t-il pas qu’il ou elle passe à l’oralité ?
Pour « entendre » une phrase, rythmer un paragraphe, changer de temps.
De ces questions et des ateliers menés mêlant écriture et oralité a émergé une envie.
Profiter de la porosité entre oralité et écriture. Faire se croiser ces deux pratiques au cœur d’une création.
Pour créer un autre espace de récit.
Sans rapport de force ou de pouvoir, sans diviser le champ de la parole.
Sorti de la bouche, ce qui est dit est dit, et l’instant d’après envolé. Mais si le récit est « écouté » par l’écriture, entendu, noté, il subsiste. Le temps s’allonge et le conte peut se nourrir de propositions - des mots, des répétitions, des rythmes, des narrations, etc. – bientôt remis en bouche, de nouveau écoutés.
« Comme l’ogre qui le hante, le conte se nourrit de la multiplicité des supports qui lui sont offerts. Il existe par la parole, par le texte, par l’image... »
Catherine Velay-Vallantin, Le conte entre oralité et écriture : retour sur deux exemples, revue « Cairn ». https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2014-3-page-31.htm
La compagnie explore les différentes facettes de la peur, au travers de textes, de récits et de contes traditionnels tout en jouant avec le plaisir du frisson.